Menu
Libération
Made in France

Au bord de la faillite, le fabricant français de cœur artificiel Carmat fixé sur son sort le 14 octobre

Une nouvelle audience doit avoir lieu au tribunal des affaires économiques de Versailles, fait savoir le directeur général de Carmat ce mardi 30 septembre.

Un employé de Carmat à Bois-d'Arcy (Yvelines), le 16 janvier 2024. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP)
Publié le 30/09/2025 à 17h53, mis à jour le 30/09/2025 à 17h53

Carmat, fabricant français d’un cœur artificiel, est au bord de la faillite. Il va être fixé sur son sort le 14 octobre, date d’une nouvelle audience au tribunal des affaires économiques de Versailles, a annoncé ce mardi 30 septembre son directeur général, Stéphane Piat.

«Le juge a reconnu l’offre caduque» et fixé la prochaine audience pour une requête en liquidation, a précisé Stéphane Piat à la sortie d’une audience au tribunal des affaires économiques de Versailles consacrée à l’examen de la seule offre en lice pour reprendre la société placée en redressement judiciaire le 1er juillet.

Celle-ci avait été déposée fin juillet par le président du conseil d’administration de Carmat et actionnaire à hauteur d’environ 17 %, Pierre Bastid, via sa société de gestion de patrimoine familial Hougou.

Ultime appel aux «capitalistes français» pour «sauver Carmat»

Mais l’offre a donc été jugée caduque. L’homme d’affaires avait prévenu lundi qu’il n’avait pas été en mesure de trouver les fonds nécessaires, estimés à 150 millions d’euros, «pour poursuivre l’aventure» marquée par trente ans de recherche et 550 millions d’investissements. Et ce malgré un délai supplémentaire qui lui avait été accordé pour finaliser son offre lors d’une première audience le 19 août.

Créée en 2008 et entrée en Bourse en 2010, Carmat a conçu un cœur artificiel destiné aux patients qui souffrent d’insuffisance cardiaque terminale dans l’attente d’une transplantation. A ce jour, 122 patients ont été traités avec cette prothèse.

«C’est un gros gâchis» et «une grosse frustration» pour les 130 employés de Carmat, mais l’entreprise continuera à suivre les 23 patients actuellement implantés «le mieux possible jusqu’au bout», a déclaré Stéphane Piat, qui garde l’espoir que l’entreprise puisse encore être sauvée avant une requête en liquidation. «On a sauvé Notre-Dame, on peut sauver Carmat», a-t-il lancé dans un ultime appel adressé à des «capitalistes français» et «aux familles les plus connues».