Nadine O. n’est pas revenue. Ce mardi matin, dans la salle des procès hors norme du tribunal correctionnel de Marseille, l’audience a repris sans la conductrice de car scolaire, seule prévenue dans le procès de l’accident de Millas (Pyrénées-Orientales) où six collégiens avaient trouvé la mort le 14 décembre 2017. Jeudi, la quinquagénaire avait été hospitalisée après s’être effondrée en larmes à la barre. «Un infarctus», ont expliqué ses avocats, évoquant un «syndrome du cœur brisé».
La première semaine du procès, marqué par les témoignages d’enfants lourdement blessés durant l’accident, avait été particulièrement éprouvante pour la prévenue. Tout comme pour les parties civiles, confrontées pour la première fois depuis cinq ans à celle qui conduisait le car violemment percuté par un TER à hauteur d’un passage à niveau. Plusieurs familles avaient fait le trajet jusqu’à Marseille pour entendre Nadine O. Mais la prévenue, très fébrile, n’a fait que répéter la version qu’elle soutient depuis sa première audition : pour elle, les barrières du passage à niveau étaient ouvertes c