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Justice

Au procès de l’affaire Théo Luhaka, le malaise des enquêteurs de l’IGPN appelés à témoigner

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Au cours de deux journées d’audience, mercredi 10 et jeudi 11 janvier, cinq enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale ont défilé à la barre. La plupart de leur témoignages sont favorables aux policiers accusés.
A la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, pour le procès de trois policiers accusés de l’interpellation violente en 2017 de Théo Luhaka. (Denis Allard/Libération)
publié le 12 janvier 2024 à 13h09

La voix est tremblotante, fuyante. «Si la conséquence est aussi dramatique qu’improbable, le geste est tout à fait légitime», dit la commandante Fabienne Valenti à propos du coup de matraque qui a perforé les chairs de Théo Luhaka, le laissant handicapé à vie. Cette officière de police, qui a travaillé plusieurs années à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), est appelée à témoigner pour détailler les charges qui composent l’enquête qui a mené Tony H., Jérémie D., et Marc-Antoine C., trois agents du commissariat d’Aulnay-sous-Bois, devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. Mais son audition, comme celles de plusieurs autres collègues de l’IGPN qui ont défilé à la barre, mardi 10 et jeudi 11 janvier, est finalement largement favorable à la défense. C’est pourtant sur la base de leur enquête qu’une juge d’instruction a décidée du renvoi devant la justice des trois accusés.

Pour être sûr que les jurés ont bien entendu la commandante Valenti, Thibault de Montbrial, avocat de l’agent Marc-Antoine C., auteur du coup de matraque, l’invite à répéter. «Des éléments dont vous avez eu connaissance dans l’enquête, les aud