A la présidente, il donne du «tout à fait». Son visage évoque la culpabilité triste, il assume maintenant et il va «tout» dire. Mais il a tellement menti avant. Entrer dans la tête de Julien Palisca est devenu un défi que les experts psychiatres et psychologues ne sont eux-mêmes pas capables de relever. Alors, ils supposent. Ce mercredi 3 septembre, devant la cour criminelle départementale d’Aix-en-Provence, ce discret mis en cause de 46 ans, jugé notamment pour des viols et agressions sexuelles sur deux mineurs aux Philippines, a enfin pris la parole.
A la barre
Debout, cheveux courts et ensemble polo-pantalon gris, il se tient les mains comme les petits qui ont fait une bêtise. Il s’excuse d’abord, auprès de ses collègues à qui il n’a pas eu le courage de s’adresser la veille. Certains sont encore dans la salle d’audience, ils resteront jusqu’au bout. Alors que des débats ont eu lieu sur le potentiel aveuglement de la brigade des mineurs, bergerie qui n’a pas pu ou voulu repérer le loup, tous ont décrit la «trahison» et la «douleur»