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Libération
A la barre

Au procès de l’ancien psychiatre de Marseille, l’accusé enferré dans une défense entre déni et théorie du complot

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Violences sexuellesdossier
Accusé de viols et d’agression sexuelle sur quatre anciennes patientes, Marc A. a été interrogé par la cour criminelle d’Aix-en-Provence jeudi, avant le verdict attendu ce vendredi 4 avril.
La cour d'appel d'Aix-en-Provence, qui abrite la cour criminelle. (Nicolas Thibaut/Photononstop)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 4 avril 2025 à 8h48

Régulièrement, Marc A. a cette sorte de recul sec du buste, yeux fermés derrière ses lunettes et tête légèrement penchée sur le côté, comme pour signifier à quel point les mots livrés par les témoins à la barre de la cour criminelle d’Aix-en-Provence le heurtent. Cette posture d’affliction, presque imperceptible, il en use pour les passages difficiles, alternant avec le croisement des bras sur le bois du box, visage grave, lorsqu’il veut marquer l’attention qu’il porte à ses ex-patientes qui, ce jeudi 3 avril encore, ont tenu la barre sans faiblir.

Cela fait maintenant quatre jours que le médecin-psychiatre de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille est jugé pour des viols et une agression sexuelle sur quatre d’entre elles. Jusqu’ici, lui ne s’était exprimé qu’en pointillé, essentiellement pour nier l’intégralité des actes reprochés. La cour lui a réservé une bonne partie de l’après-midi pour lui permettre de répondre aux récits précis des plaignantes. Pour un cerveau surpuissant autoproclamé, un «génie» même reconnu par ses pairs, ses explications devant la cour se sont pourtant révélées plus que poussives, au point d’en désespérer les magistrats.

«Elan d’affection»

L’accusé