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A la barre

Au procès de l’attentat de la prison de Condé-sur-Sarthe, la perpétuité incompressible requise contre Michaël Chiolo

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Face au principal accusé, revendiquant le jihad et n’affichant aucun remords, le ministère public a demandé la peine maximale. Et requis des peines allant de quinze ans de réclusion criminelle à la perpétuité pour ses co-accusés.
Le centre pénitentiaire d'Alençon-Condé-sur-Sarthe, le 17 février 2025. (Jean-François Monier/AFP)
publié le 4 juillet 2025 à 7h41

«M. Chiolo n’a plus rien. Il n’a plus de famille, il n’a plus d’amis, il a perdu sa femme. Il ne lui reste aujourd’hui que son jihad. Et s’il l’abandonne, il s’effondre. Alors, il le clame, ici, à la barre. Il lui reste son jihad et ses frères, alors il reste loyal. M. Chiolo a raté son martyre, il veut au moins réussir sa condamnation. Dans une sorte de pis-aller, de martyre judiciaire, il prend tout sur lui.» A l’issue d’un réquisitoire à deux voix de sept heures, ce jeudi 3 juillet, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a réclamé la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté incompressible, à l’encontre du principal accusé du procès de l’attentat de la prison de Condé-sur-Sarthe, Michaël Chiolo. Une peine extrêmement rare, puisqu’elle n’a été prononcée qu’à deux reprises pour des terroristes encore en vie : Salah Abdeslam, membre des commandos du 13-Novembre, et