Comme souvent en matière de procès terroriste, celui de l’attentat de Magnanville, premier à frapper des policiers dans l’intimité de leur maison, s’est achevé avec plus de questions que de réponses. Sept ans après l’assassinat de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, chez eux, en présence de leur petit garçon de 3 ans et demi, on ne sait toujours pas comment le couple de fonctionnaires est devenu la cible d’un islamiste radical. On ne sait toujours pas si leur meurtrier, Larossi Abballa, abattu par le Raid pendant l’assaut, a agi seul, le soir du 13 juin 2016. Se pourrait-il qu’il soit passé à l’acte sous l’influence mortifère d’un «deuxième homme» ? Qu’il ait bénéficié de l’assistance d’un complice, présent sur les lieux le soir du drame ?
Après plus de huit heures de délibéré, la cour d’assises spéciale a tranché : ce mercredi 11 octobre, elle a reconnu coupable Mohamed Lamine Aberouz, seul accusé, renvoyé pour «complicité d’assassinat» et «associations de malfaiteurs terroriste». Et l’a condamné à la peine maximale encourue : la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de vingt-deux ans de sûreté, ainsi que l’avait requis la veille le parquet. Dans le box, l’accusé se contracte à l’énoncé du verdict. Seul le haut de son crâne émerge du bo