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A la barre

Au procès de l’attentat de Strasbourg, les errements d’un accusé «complètement paumé»

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Jugé devant la cour d’assises spéciale de Paris pour avoir fourni à Chérif Chekatt l’arme ayant servi à l’attentat du 11 décembre 2018, Audrey Mondjehi n’a cessé de patiner au cours de son interrogatoire.
Place Kleber à Strasbourg, le 18 décembre 2018, quelques jours après l'attentat terroriste perpétré par Chérif Chekkat. (Pascal Bastien/Libération)
publié le 25 mars 2024 à 20h24

Peu importe la question, Audrey Mondjehi répond toujours de la même façon. Il jette ses bras vers le sol puis les lève, paumes vers le ciel, fait tourner ses pupilles dans le vide avant de s’exclamer dans un souffle vindicatif : «Jamais madame la présidente !» ; «Je ne sais pas madame la présidente !» ; «Madame la présidente, la vérité, je la connais pas !» Le principal accusé du procès de l’attentat de Strasbourg – jugé pour complicité d’assassinats terroristes – est interrogé sur sa personnalité, puis sur les faits qui lui sont reprochés, depuis jeudi 21 mars devant la cour d’assises spéciale de Paris.

Le colosse de 42 ans a reconnu dès le stade de l’enquête avoir aidé l’assaillant, Chérif Chekatt, à se fournir une arme, tout en jurant qu’il ignorait qu’elle lui servirait à assassiner cinq personnes et à en blesser onze autres le 11 décembre 2018, dans les rues de la capitale a