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Justice

Au procès de Maïwenn : face à Edwy Plenel, «crachat», «trahison» et règlements de compte

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La cinéaste comparaissait ce mardi 16 janvier devant le tribunal de police à Paris pour avoir commis des violences en 2023 à l’encontre du cofondateur de «Mediapart». Maïwenn, qui a refusé de s’excuser, a été condamnée à 400 euros d’amende.
La cinéaste Maïwenn Le Besco lors de son procès, à Paris le 16 janvier. (Alexis Sciard/ IP3)
publié le 16 janvier 2024 à 19h16

Le 22 février 2023, vers 21 heures, dans un restaurant du XIIe arrondissement de Paris, une femme très élégante dîne seule. Elle termine son repas, puis marche d’un pas décidé vers la table voisine. Sans prononcer un seul mot, elle attrape les cheveux du client qui mange tranquillement, tire violemment sa tête en arrière avant de mimer un crachat. Puis, elle quitte les lieux précipitamment. Au tribunal de police de Paris, ce mardi, l’homme et la femme sont assis de chaque côté de la travée. Aux yeux du procureur, rien de spécial : c’est «une affaire comme une autre» avec «des faits de violences volontaires établis et reconnus», qui valent, selon lui, une peine «sévère» de 700 euros d’amendes.

Sauf que la prévenue s’appelle Maïwenn Le Besco, qu’elle est cinéaste. Et que la partie civile est Edwy Plenel, président du journal en ligne Mediapart. Sauf que tous deux s’écharpent déjà depuis des mois dans la presse. Il la considère comme une «anti #MeToo» et lui reproche d’avoir défendu son ancien époux et père de sa fille, le cinéaste Luc Besson alors soupçonné de viol – la Cour de cassa