Menu
Libération
A la barre

Au procès de militants pour le suicide assisté, la cofondatrice d’Ultime Liberté assume son engagement

Réservé aux abonnés

Claude Hury, ancienne membre du Planning familial, a défendu le fonctionnement de son association pour le suicide assisté, ce mardi 23 septembre au tribunal correctionnel de Paris. Elle est, comme onze autres adhérents, poursuivie pour avoir aidé des personnes à acquérir un produit létal interdit.

Claude Hury passe devant un rassemblement de sympathisants à son arrivée au tribunal judiciaire de Paris, le 15 septembre. (Stéphane de Sakutin/AFP)
Publié le 23/09/2025 à 21h47

«Trouver une solution.» Claude Hury aime bien cette formule, elle la répète souvent. Elle la suit comme une maxime depuis ses 19 ans. D’abord au Planning familial, dès 1969, lorsqu’elle aidait des femmes à avorter dans la clandestinité. Et toujours aujourd’hui, presque quarante ans plus tard, quand des personnes lui demandent de mourir et qu’elle les accompagne jusqu’en Suisse ou les informe sur la manière d’acquérir le produit qui leur offrira une mort «douce». Ce dernier volet de la vie militante de cette ancienne enseignante de 76 ans l’a menée devant le tribunal correctionnel de Paris, le 15 septembre. Elle est poursuivie, comme onze autres adhérents de l’association Ultime Liberté, pour avoir aidé des personnes à se fournir en pentobarbital. Ils ne sont pas inquiétés pour incitation ou aide au suicide, mais pour des délits relevant de trafics de stupéfiants, puisque le produit est interdit en France.

Aux premiers jours de leur procès, des témoins de la défense ont défilé à la barre, anonymes ayant accompagné des proches, soignants, intellectuels… Leurs prises de parole se sont bien vit