Menu
Libération
A la barre

Au procès de Nicolas Sarkozy, ce «goret» de Takieddine et «l’hystérie» de Jacques Chirac

Article réservé aux abonnés
Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Au procès du financement supposé libyen de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, l’ombre du sulfureux intermédiaire franco-libanais, qui échappe à la justice française, a plus que jamais plané. Le tribunal s’est penché sur des contrats d’armement dans lesquels il a également joué un rôle décisif.
Ziad Takieddine à Paris, le 7 octobre 2019. (Denis Allard/Leextra. Opale photo)
publié le 12 février 2025 à 21h01

Invisible… mais omniprésent Takieddine. L’homme d’affaires franco-libanais a beau être terré au Liban, séchant le procès du financement supposé libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, il se rappelle en permanence au souvenir du tribunal. Ce mercredi après-midi, la cour a voyagé dans le temps et dans l’espace, quittant la Libye pour l’Arabie Saoudite et le Pakistan. Elle s’est replongée dans plusieurs grands contrats d’armement, soupçonnés d’avoir alimenté des sources d’argent noir destiné aux campagnes électorales.

Et l’ombre de Takieddine plane encore. Lui et Thierry Gaubert, un homme d’affaires proche de Nicolas Sarkozy, qui figure depuis le 6 janvier sur le banc des prévenus, ont en effet été condamnés par la justice en liaison avec les manips financières qui ont entouré l’exécution de ces ventes de frégates à l’Arabie Saoudite et de sous-marins au Pakistan, des marchés conclus en 1993 et 1994 et qui ont rapporté des milliards à la France.

A l’époque des négociations, Takieddine est à tu et à toi avec le cabinet du ministre de la Défense, François Léotard (qui sera condamné plus tard par la cour de justice de la République), un membre important de la campagne d’Edouard Balladur – de même que Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget. C