«Je n’ai rien à ajouter, monsieur le président.» Au huitième et dernier jour de son procès pour «prises illégales d’intérêts», Eric Dupond-Moretti a préféré rester silencieux et décliner l’invitation de s’exprimer une ultime fois devant la cour de Justice de la République. La veille, un an de prison avec sursis avait été requis à son encontre. Alors pendant quatre heures, ce jeudi 16 novembre, Mes Jacqueline Laffont et Rémi Lorrain ont tout donné pour épauler le ministre de la Justice dans «cette épreuve injuste» et défendre celui qui, trente-six ans durant, fut «l’artiste des prétoires» et «la fierté d’une profession», avant que «sa vie [ne] bascule un jour de juillet 2020 pour être garde des Sceaux».
Sans surprise, le duo a plaidé la relaxe car le ministre «n’est coupable de rien». «Il n’y a pas d’acte abusif. L’accusation a été fondée sur des évidences qui n’en étaient pas. […] Cette poursuite pour prises illégales d’intérêts ne tient pas, elle est d’une fragilité déconcertante», a défendu Jacqueline Laffont, fustigeant devant