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Justice

Au procès des assistants fictifs du RN, les justifications de Bruno Gollnisch dans l’ombre de Jean-Marie Le Pen

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Des cadres historiques du parti ont défilé à la barre depuis lundi, témoignant de plus ou moins bon gré des pratiques mises en place par l’ancien chef du FN pour faire salarier son personnel par l’Europe.
Bruno Gollnisch à l'ouverture du procès des assistants parlementaire du RN, le 30 septembre à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 9 octobre 2024 à 16h44

Bruno Gollnisch avait promis de débarquer au tribunal correctionnel de Paris en poussant devant lui sa brouette remplie de cartons d’archives, un tas de documents censés démontrer la réalité du travail de ses anciens collaborateurs à Bruxelles. Las, mercredi, au cinquième jour du procès des assistants parlementaires présumés fictifs du RN, l’ancien député européen n’a pas été jusque-là : les juges se sont vus proposer à la place la lecture d’un DVD par l’un de ses ex-employés, un certain Guillaume L’Huillier. Ce dernier faisait officiellement fonction d’assistant parlementaire de Gollnisch au Parlement européen entre 2005 et 2008, alors qu’il occupait en réalité le poste de directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen : le titre apparaissait en signature de tous ses courriers électroniques.

Sur le DVD, une heure trente d’entretiens avec Gollnisch réalisés en 2008, et censés prouver que L’Huillier a quand même fait quelque chose avec et pour lui, au moins une fois. Surprise dans la salle : jusque-là, la justice n’avait pas trouvé de preuves de leur relation professionnelle d’antan. Durant l’enquête, l’examen du portable de L’Huillier a surtout montré qu’il n’avait jamais échangé avec son eurodéputé de rattachement pendant les périodes où il était censé bosser pour lui.

Mardi, la veille, Goll