Mercredi 9 octobre, au tribunal correctionnel de Paris. Marine Le Pen quitte la barre comme on salue après une performance théâtrale. Puis fonce retrouver sa place au premier rang du banc des prévenus. La députée du Pas-de-Calais vient d’assurer vingt minutes de face-à-face avec les juges et le représentant du ministère public, jouant sa partition, dans un quasi monologue, développant sa version à elle du procès des assistants parlementaires RN fictifs, où elle risque son avenir politique et une lourde condamnation. Depuis les débuts, elle raconte que, dans cette affaire, l’instruction a été faite «à charge» contre elle et sa formation, que tout ici n’est qu’une succession d’«a priori» du parquet, d’une parfaite «mauvaise foi»… «Que les idées [de ce dernier] soient incrustées dans la tête du tribunal, cela me dérange», dit-elle, cherchant à retourner la présidente, Bénédicte de Perthuis. Le verbe haut, Marine Le Pen a ainsi grondé, pour envelopper la salle de sa présence, sûre d’elle, un coude parfois posé sur le pupitre, offrant un avant-goût des trois jours
Justice
Au procès des assistants RN fictifs, la défense très politique de Marine Le Pen
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Marine Le Pen au palais de justice de Paris, à l’ouverture du procès le 30 septembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 13 octobre 2024 à 20h21
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