Menu
Libération
Justice

Au procès des assistants RN fictifs, la défense très politique de Marine Le Pen

Article réservé aux abonnés
La patronne du Rassemblement national est auditionnée ce lundi 14 octobre, et ce pour trois jours. Elle avait donné un avant goût de son argumentaire le 9 octobre, lorsqu’elle avait dénoncé à la barre une instruction «à charge», accusant le Parlement européen d’avoir une dent contre sa formation.
Marine Le Pen au palais de justice de Paris, à l’ouverture du procès le 30 septembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 13 octobre 2024 à 20h21

Mercredi 9 octobre, au tribunal correctionnel de Paris. Marine Le Pen quitte la barre comme on salue après une performance théâtrale. Puis fonce retrouver sa place au premier rang du banc des prévenus. La députée du Pas-de-Calais vient d’assurer vingt minutes de face-à-face avec les juges et le représentant du ministère public, jouant sa partition, dans un quasi monologue, développant sa version à elle du procès des assistants parlementaires RN fictifs, où elle risque son avenir politique et une lourde condamnation. Depuis les débuts, elle raconte que, dans cette affaire, l’instruction a été faite «à charge» contre elle et sa formation, que tout ici n’est qu’une succession d’«a priori» du parquet, d’une parfaite «mauvaise foi»… «Que les idées [de ce dernier] soient incrustées dans la tête du tribunal, cela me dérange», dit-elle, cherchant à retourner la présidente, Bénédicte de Perthuis. Le verbe haut, Marine Le Pen a ainsi grondé, pour envelopper la salle de sa présence, sûre d’elle, un coude parfois posé sur le pupitre, offrant un avant-goût des trois jours