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Libération
A la barre

Au procès des attentats de Carcassonne et Trèbes, le «pressentiment» et le «déni» mêlés des proches du terroriste

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Durant deux jours, la cour d’assises spéciale de Paris s’est penchée sur la personnalité du terroriste Radouane Lakdim, dont le passage à l’acte n’a surpris personne, sauf sa propre famille, qui a assuré ignorer sa dérive jihadiste.
Le dispositif policier lors de la perquisition au domicile de Radouane Lakdim, à Carcassonne le 23 mars 2018. (Ulrich Lebeuf/M.Y.O.P.)
publié le 1er février 2024 à 9h59

Le «déni» d’un côté ; la «lucidité» de l’autre. Devant la cour d’assises spécialement composée de Paris, les femmes de l’entourage de Radouane Lakdim – sa mère, une de ses cinq petites sœurs et trois amies – ont donné à entendre deux récits radicalement différents, mardi 30 et mercredi 31 janvier, au procès des attentats de Carcassonne et Trèbes (Aude). Après deux journées consacrées aux parties civiles, la cour s’est échinée à comprendre comment ce jeune homme de 25 ans, tantôt décrit comme «sensible» et «gentil», «paranoïaque» et «un peu perdu», en est venu, dans la matinée du 23 mars 2018, à assassiner quatre hommes au nom de l’idéologie mortifère de l’Etat islamique, avant d’être abattu par les forces de l’ordre.

«Son environnement a été complexe à appréhender», avait introduit mardi l’enquêteur de la sous-direction antiterroriste pour décrire le profil polymorphe de ce petit délinquant déscolarisé depuis la 3e, recalé de l’armée à deux reprises, et apparu en 2013 dans les radars des renseignem