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A la barre

Au procès des cyberharceleurs de Magali Berdah, «le nom de Booba a été omniprésent dans les débats»

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De novembre à janvier, 28 personnes ont comparu pour avoir envoyé des messages d’insulte et de menace à l’agente des influenceurs. Pour cette dernière, la vague de cyberharcèlement a été provoquée par les saillies du rappeur à son encontre.
Magali Berdah et ses avocats au palais de justice de Paris, le 10 mai 2023. (Bertrand Guay/AFP)
publié le 14 février 2024 à 7h00

«Je vais te violer salope» ; «On viendra t’égorger chez toi» ; «Ta fille la pute, j’espère qu’elle va subir des folies» ; «Laisse-moi te pisser dans la bouche» ; «Suicide-toi, la France ira mieux» ; «Tu mérites d’être décapitée et lapidée» ; «Jusqu’à ta mort, on va te traquer, grosse pute» ; «Nique ta mère, on va la déterrer et l’enculer à mort» ; «Ta grand-mère la pute la feuj» ; «Toute ta famille va y passer, grosse chienne.»

Cela vous a paru long ? Ce ne sont là que 10 messages, sur les plus de 100 000 insultes et menaces adressées à Magali Berdah, agente d’influenceurs – dont les pratiques font, au demeurant, l’objet de procédures judiciaires. Des propos d’une violence inouïe, dans une quantité étourdissante, reçus en l’espace de quelques mois en 2022. Si l’ancienne «papesse de l’influence» avait déjà été victime de cyberharcèlement par le passé, cette nouvelle vague de haine a, selon elle, été provoquée par les saillies du rappeur Booba, sur son compte Twitter suivi par 6 millions de personnes. Durant plusieurs mois, le rappeur, obnubilé par sa surprenante croisade contre les dérives des réseaux sociaux, a d