L’histoire de la famille Traoré est devenue, depuis la mort d’Adama après son arrestation par la gendarmerie en 2016, un enchâssement d’affaires judiciaires. Alors que l’une a pris fin jeudi matin, avec la relaxe d’Assa Traoré, poursuivie en diffamation par les gendarmes qu’elle accuse d’avoir tué Adama, l’interrogatoire de son autre frère Bagui Traoré a commencé l’après-midi dans le cadre d’un autre procès. Il comparaît depuis près de deux semaines devant la cour d’assises de Pontoise pour «tentative de meurtre en bande organisée sur personne dépositaire de l’autorité publique» avec trois autres personnes. Il est accusé d’avoir organisé les émeutes de Beaumont-sur-Oise dans les nuits suivant le décès d’Adama, devenu un symbole des violences policières, et d’avoir tiré sur les forces de l’ordre.
Bagui Traoré a littéralement crié son innocence dans le box. «Si j’avais quelque chose à voir avec la tentative d’assassinat, soyez sûrs que je l’aurais avoué, tonne l’homme de 29 ans. C’est de la torture pour moi car j’ai honte de ne rien avoir fait.