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Justice

Au procès des emplois fictifs du RN, la défense balbutiante des anciens assistants parlementaires de Marine Le Pen

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Les ex-collaborateurs du parti qui défilent à la barre en s’empêtrant dans d’hésitantes explications se montrent incapables de justifier de la réalité de leur travail à Bruxelles, où certains n’ont quasiment jamais mis les pieds. Un contraste flagrant avec la toute-présence de Marine Le Pen.
Thierry Légier, ancien garde du corps de Jean-Marie Le Pen, puis de Marine Le Pen, avant d’être celui de Jordan Bardella, au palais de justice de Paris, le 30 septembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 19 octobre 2024 à 12h12

Les trois semaines de procès dans l’affaire des assistants fictifs du RN (ex-FN) qui viennent de s’écouler au tribunal correctionnel de Paris ont montré le gouffre qui sépare parfois Marine Le Pen des ex-collaborateurs du parti d’extrême droite renvoyés avec elle. Non seulement dans la connaissance qu’ils peuvent avoir du dossier, mais aussi dans le niveau de préparation de leur défense. Le rôle indéniablement central de la députée du Pas-de-Calais au cours du procès et, par déduction évidente, du supposé système mis en place par l’ex-Front national entre 2005 et 2016 pour détourner des fonds européens, saute largement aux yeux. Tant la présence de Marine Le Pen en salle d’audience est imposante. La hargne avec laquelle l’avocate de formation, qui risque l’inéligibilité et un gros caillou dans sa chaussure de candidate à l’Elysée, tente depuis l’ouverture du procès, le 30 septembre, de dominer les débats, profiter de ses talents d’oratrice pour faire avaler le fait que cette affaire serait avant tout «politique» et séduire la presse lors de suspensions d’audiences, tranche avec les balbuti