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Justice

Au procès des procurations frauduleuses à Marseille : «Il m’a dit ”J’ai besoin de toi en mairie”»

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Plusieurs élus du camp LR, des agents municipaux des deux mairies de secteur tenues par la droite ou encore des militants comparaissent jusqu’au 27 septembre dans l’affaire qui avait perturbé l’entre-deux tours des municipales de 2020.
Au total, les enquêteurs ont dénombré 194 procurations hors des clous légaux. (Adrien Fillon/Hans Lucas / AFP)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 24 septembre 2024 à 9h30

Pour un procès tant attendu, c’était un démarrage poussif. Ils étaient trois prévenus, lundi 23 septembre, à manquer à l’appel lors du premier jour du procès dit des «procurations simplifiées», affaire qui avait plombé l’entre-deux tours des élections municipales de 2020 à Marseille. Exit, déjà, l’un des quatorze prévenus attendus à l’audience : il a déjà été jugé début septembre via une procédure dite de «plaider coupable» (CRPC). Restent donc treize personnes devant la 6e chambre du tribunal correctionnel.

Elus issus du camp LR, agents municipaux des deux mairies de secteur tenues par la droite, militants et autres intermédiaires… ils sont jugés pour «manœuvre frauduleuse tendant à l’exercice irrégulier d’un vote par procuration», «faux et usage de faux dans un document administratif» ou complicité, dans ce dossier révélé par France 2 et Marianne juste avant le second tour de l’élection, en juin 2020. Il leur est reproché, à des degrés divers, d’avoir mis en place un système de recueil de procurations simplifiées dans deux secteurs de la ville gérés par la droite sans suivre le cheminement légal en la matière. Et d’avoir carrément fabriqué de fausses procurations pour 51 résidents d’