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A la barre

Au procès des viols de Mazan, la défense laborieuse d’un «zombie autoguidé»

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Interrogé devant la Cour criminelle départementale du Vaucluse, ce mercredi, Romain V. a ouvert la porte au surnaturel pour expliquer des viols commis à six reprises entre 2019 et 2020.
Rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles, le 19 octobre 2024 à Paris. (Valentina Camu/Divergence)
publié le 6 novembre 2024 à 20h33

Avertissement

«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.

Le surnaturel ne s’était pas encore glissé dans la salle d’audience. Ce mercredi après-midi, durant son interrogatoire sur les faits, Romain V. lui a offert une place étonnante devant la Cour criminelle départementale du Vaucluse. Accusé de viols aggravés, cet homme de 63 ans est venu six fois au domicile du couple Pelicot, à Mazan, entre décembre 2019 et juin 2020, sur invitation de Dominique Pelicot. «Je suis comme un zombie autoguidé», tente-t-il de justifier. Antoine Camus, l’un des conseils de Gisèle Pelicot, s’indigne : «Un zombie autoguidé six fois…» Durant l’instruction, Romain V. s’était déjà camouflé derrière des forces supérieures. Il était «possédé» lorsqu’il a violé Gisèle Pelicot. Plus terre à terre, il souffle aujourd’hui : «J’ai été piloté par Dominique Pelicot.»

Stéphane Babonneau, le deuxième avocat des parties civiles, aura bien essayé de l’extraire de cette spirale de dénégations : «Il y a tellement d’actes que votre positionnement est incompréhensible. […] Ce procès est aussi une main tendue vers vous. Vous avez la possibilité dans cette salle de reconnaître