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Au procès d’Henri Proglio, les consultants dorés sur tranche s’avancent enfin à la barre

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Le premier jour du procès de l’ancien patron d’EDF et de son armada de super conseillers, jugés pour «recel de favoritisme» depuis ce mardi 21 mai, a dévoilé la diversité et l’ampleur du réseau qu’il avait recruté.
L'ex-PDG d'EDF Henri Proglio à une audition devant une commission d'enquête parlementaire sur les prix de l'électricité, le 22 octobre 2014. (Eric Piermont/AFP)
publié le 21 mai 2024 à 20h08

A l’ouverture de son procès, l’ancien PDG d’EDF se retrouve seul sur le banc des prévenus. Certes, des avocats n’ont pas hésité à s’asseoir aux côtés d’Henri Proglio ; mais où sont les consultants qu’il avait engagés, du temps où il régnait sur EDF (2009-2014), à coups de beaux millions et de contrats outrepassant les règles des marchés publics, ce qui lui vaut de comparaître à partir de ce mardi 21 mai ? On les aperçoit aux quatre coins de cette salle de taille moyenne du tribunal judiciaire de Paris, éparpillés, et se tenant loin du sulfureux Proglio. Il leur faut se débarrasser de l’étiquette qui leur colle à la peau : celle de membres d’un réseau influent, susceptible d’avoir longtemps fait la pluie et le beau temps dans les coulisses du pouvoir à Paris.

Pourquoi ces dizaines de super conseillers, hommes d’affaires, communicants, financiers, stratèges incontournables de la place de Paris, avaient-ils été engagés par l’ancien PDG du géant de l’eau et des déchets Veolia, puis nommé par Nicolas Sarkozy à la tête d’EDF ? Chacun pourra relater à la