Muhammad Usman et Adel Haddadi ne font pas partie des accusés que l’on a le plus entendus au cours du procès des attentats du 13 Novembre. Leurs avocats respectifs l’ont d’ailleurs signalé ce mercredi, au troisième jour des plaidoiries de la défense. La cour d’assises spécialement composée «a consacré cinq heures à tout casser» au premier, et on a «assez peu parlé» du second. Ce n’est pas une histoire de droit au silence – bien que parfois nébuleux, ils ont répondu aux questions posées –, encore moins le signe d’un désintérêt des magistrats. Simplement, leur rôle présumé dans les attaques ayant meurtri Paris et Saint-Denis a cessé un mois avant leur exécution.
A la barre
Partis de Syrie pour rejoindre la France, via la route des migrants, et y mener, selon leurs propres mots, «un attentat-suicide» afin d’y «tuer autant de gens que possible», les deux hommes indissociables sont arrêtés en Grèce, confondus par leurs faux passeports, condamnés à rester en dehors de la funeste mission qui leur avait été confiée. Organisation chronologique oblige, les interrogatoires sur les faits ne les ont très vite plus concernés. Résultat : après dix mois d’audience, on n’en savait pas beaucoup plus sur qui pouvaient bien être Muhammad Usman, Pakistanais dont on ignore l’âge exact, et Adel Hadda