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A la barre

Au procès du braquage de Kim Kardashian, de vieux bandits et des non-dits

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Pendant une semaine d’interrogatoires, la cour d’assises de Paris a tenté de déterminer le rôle de chacun des accusés dans le braquage spectaculaire de la star américaine, en octobre 2016. La plupart persistent à nier les faits tandis que deux d’entre eux s’appliquent à n’impliquer personne.
Yunice Abbas, au palais de justice de Paris, le 28 avril, un des accusés dans le braquage de Kim Kardashian en 2016. (Denis Allard/Libération)
publié le 19 mai 2025 à 19h28

De temps à autre, un avocat des parties civiles tente le coup. Il répète que cette bande-là n’a rien d’inoffensifs «papys braqueurs», selon leur surnom médiatique. Non, c’est un commando organisé qui a menacé une femme, l‘a ligotée et dépouillée. Mais ils ont beau y faire, dix ans après le braquage de Kim Kardashian, le redoutable attelage s’est évaporé. Dans cette cour d’assises lambrissée, ne reste qu’un vieil homme sourd, recroquevillé dans sa parka et ses regrets, un septuagénaire à la main secouée de tremblements et un autre, qui affronte courageusement ses séances de chimiothérapie en marge de l‘audience.

Parmi les dix accusés jugés notamment pour avoir participé, à divers degrés, au vol des bijoux de la reine des influenceuses, beaucoup ont les cheveux blancs et la santé en berne. Seuls deux des cinq hommes présents sur la scène de crime, accablés par les preuves, ont reconnu les faits. Alors pendant quatre jours d’interrogatoires s’achevant ce lundi 19 mai, la cour s’est lancée, images de vidéosurveillance