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A la barre

Au procès du financement libyen, Sarkozy et ses lieutenants embarrassés par l’encombrant Ziad Takieddine

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Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Au cours de trois journées d’audience, Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant ont été interrogés sur les liens qu’ils ont entretenus avec le sulfureux intermédiaire. Tous trois ont tenté de minorer leurs relations avec ce maillon central du dossier, avec plus ou moins de succès.
Nicolas Sarkozy, au tribunal correctionnel de Paris le 6 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 17 janvier 2025 à 18h30

C’est une ombre menaçante, dont Nicolas Sarkozy voudrait à tout prix se défaire. Celle du Franco-Libanais Ziad Takieddine, qui apparaît de nombreuses fois dans le dossier judiciaire du présumé financement libyen de la campagne du champion de la droite en 2007. Il est notamment l’entremetteur, en 2005, de rendez-vous cruciaux en Libye entre les plus proches collaborateurs de l’ancien président de la République et Abdallah Senoussi – beau-frère de Muammar Al-Kadhafi, condamné à la perpétuité en 1999 en France pour son rôle dans l’attentat de l’avion DC-10 d’UTA. Des virements venus de Libye apparaissent également sur des comptes détenus par le sulfureux intermédiaire, et ce dernier s’est lui-même accusé d’avoir transporté des millions d’euros en valises de billets destinés aux sarkozystes.

Le lundi 13 janvier, Nicolas Sarkozy est le premier à s’exprimer à la barre sur ses relations avec les différents protagonistes, dont deux de ses anciens ministres. Il narre avec appétit sa rencontre avec Brice Hortefeux, lors d’un meeting