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Justice

Au procès du meurtre du policier Eric Masson : «Je suis un con, j’ai voulu faire mon beau»

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Longuement interrogé ce mercredi 28 février devant la cour d’assises du Vaucluse, Ilias A. a détaillé le déroulement des faits qui ont conduit à la mort de l’agent, en mai 2021. Il avait fait des premiers aveux partiels lundi.
Lors d'un hommage à Eric Masson à Avignon, le 9 mai 2021. (Nicolas Tucat/AFP)
publié le 28 février 2024 à 20h00

Le visage d’Ilias A., aussi gracile que las, fait face à la cour d’assises du Vaucluse depuis plusieurs heures. L’homme accusé du meurtre du policier Eric Masson, était souvent terré derrière le mur du box, tête baissée, regard vers le sol, au cours des débats. Sa tête a émergé, lundi, lors de l’audition de sa mère. A cet instant, Ilias A. a avoué, pour la première fois, être l’auteur des tirs qui ont tué le policier, mort à l’âge de 36 ans, le 5 mai 2021. Son interrogatoire, organisé ce mercredi 28 février, est l’ultime moment pour le questionner sur les faits.

Le 5 mai 2021, Ilias A. vend du cannabis en petites quantités dans les ruelles historiques du centre-ville d’Avignon. «J’étais sur le point de prendre la fuite de ce monde-là», assure l’accusé, évoquant un départ en Suisse avec quelques milliers d’euros mis de côté. Ilias A. indique avoir pris son arme ce jour-là «comme un con» car il était en conflit avec des personnes qu’il était susceptible de croiser dans ce quartier. «Est-ce que vous vous êtes fait tirer dessus ?», le questionne le président Roger Arata. «Oui, mais à ce sujet je ne souhaite pas m’exprimer», rétorque l’accusé.

Sur le moment fatidique, Ilias A. affirme être allé vers le brigadier et son collègue Romain R., habillés en civil, les prenant pour