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Libération
A la barre

Au procès du voleur d’une photo de Boris Mikhaïlov : «C’est grave, la bipolarité»

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Lors d’une audience brouillonne et parfois farfelue, le prévenu, qui avait rapidement rendue l’œuvre à la Maison européenne de la photographie, a été condamné à une interdiction de se présenter dans des musées et galeries parisiennes pendant un an.
Le vol est survenu lors d'une exposition de Boris Mikhailov à la MEP, ici en 2022. (Sandrine Marty/Hans Lucas. AFP)
publié le 8 janvier 2025 à 19h56

«Mon prénom, c’est Dominique.» C’est un vieux monsieur qui se présente à l’audience, il aura «bientôt 80 ans, le 31 mai». Dominique H. a deux noms, qu’il épelle très lentement, car il a accolé celui de sa mère à celui de son père. «J’ai le droit», argumente-t-il. Il n’avait en revanche pas le droit de voler, le 12 janvier 2023, un cliché de l’artiste ukrainien Boris Mikhaïlov à la Maison européenne de la photographie (MEP). Il a été attrapé par les policiers après avoir acheté avec sa carte de crédit le guide de l’exposition qu’il venait de voir. Dominique H. avait également renvoyé le cliché par La Poste à la MEP. L’emballage de l’œuvre était digne d’un professionnel. C’est que le voleur est un commissaire d’exposition à la retraite.

En garde à vue, Dominique H. a avoué ce vol puis un autre, en 2022. Un tableau de Romain Bernini, également renvoyé à la galerie Suzanne-Tarasieve par La Poste. Avec cette fois, une note ajoutée au dos : «Trop facile.» Ce mercredi 8 janvier, à la barre, Dominique H., à qui l’on n’a pas encore donné la parole, est en boucle : «J’ai rendu c