Sur le banc des parties civiles, la sœur de Delphine Jubillar observe les débats, éteinte. L’un de ses frères, à quelques places d’elle, fixe ses avocats, inerte. Leur benjamin, affalé, les bras croisés, s’est, lui, refermé. Ce lundi 13 octobre restera pour la fratrie la date d’une douloureuse confirmation : ils ne sauront pas ce qui est arrivé à leur sœur.
La deuxième partie de l’interrogatoire de leur ancien beau-frère, Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse devant la cour d’assises du Tarn, entrouvait un potentiel espoir. Peut-être même une promesse : revenir en détail sur la fatidique nuit de la disparition, du 15 au 16 décembre 2020. Et, qui sait, faire enfin vaciller un homme empêtré dans ses contradictions, ses dénégations, ses hésitations. Les avocats des parties civiles s’y sont longuement employés. En vain.