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A la barre

Au procès Jubillar, l’erreur de copier-coller, les lunettes cassées et le regard noir

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Au lendemain de son coup d’éclat, la défense de Cédric Jubillar a connu une journée noire. Entre l’invraisemblable erreur du gendarme, qui s’était penché sur les données téléphoniques de l’amant de Delphine, et un accusé empêtré dans ses incohérences.

Les avocats de Cédric Jubillar, maîtres Emmanuelle Franck et Alexandre Martin, à la cour d'assises du Tarn, le 22 septembre. (Matthieu Rondel/Hans Lucas pour Libération)
Publié le 07/10/2025 à 21h57

Dans l’affaire criminelle la plus scrutée, la bévue fait mauvais genre. Après le coup d’éclat de la défense la veille, jetant le trouble sur la probité des investigations et détournant les soupçons vers l’amant de Delphine Jubillar, la cour d’assises du Tarn attendait de pied ferme, ce mardi 7 octobre, le gendarme chargé de la téléphonie dans l’enquête. La présidente, Hélène Ratinaud, résume : «Hier, une difficulté procédurale a été soulevée par la défense de Cédric Jubillar puisque la gendarmerie a établi un certain nombre de procès-verbaux pour la téléphonie de Donat-Jean M., disant qu’à la période des faits il n’avait jamais quitté le Tarn-et-Garonne et, pour autant, il apparaît que son numéro aurait été identifié sur le relais de Cagnac-les-Mines (Tarn), la nuit du 15 au 16 décembre 2020, donc ça pose difficulté. Je vous ai demandé de venir nous expliquer.»

Le major Gilles Loïs a posé son képi sur le pupitre et affiche une mine déconfite. Durant six mois, il a été chargé d’isoler les numéros de téléphone, la nuit de la disparition, sous la couverture réseau du domicile des Jubillar «et qui n