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A la barre

Au procès Le Scouarnec, l’ex-épouse qui ne se doutait de «rien rien rien»

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Procès Le Scouarnecdossier
Devant la cour criminelle du Morbihan pendant plus de cinq heures, mercredi 26 février, Marie-France Le Scouarnec a tenté de convaincre qu’elle ne savait rien de la pédocriminalité avouée de son ex-mari, jugé pour violences sexuelles sur 299 patients, la plupart mineurs. Même confrontée aux évidences, elle a continué à nier.
A Vannes, le lundi 24 février, au premier jour du procès de Joël Le Scouarnec devant la cour criminelle départementale du Morbihan. (Theophile Trossat/Libération)
publié le 27 février 2025 à 7h47

Le témoin s’avance dans la cour criminelle du Morbihan d’un pas lent, le corps enseveli sous une grosse écharpe et une parka. Son visage est camouflé par un masque. Sa tête, recouverte d’une perruque. Dans un silence de cathédrale, le témoin laisse échapper une sorte de râle agonique en guise d’identité. Il faut l’excuser, Marie-France, 71 ans, souffrirait «d’une pneumopathie très contagieuse», elle peut à peine parler. Pour que l’on mesure son désarroi, elle émet de petites plaintes – «mais qui sont ces gens ?» – tout en promenant des yeux inquiets autour d’elle.

Pourtant, il y a quatre ans, Marie-France a déjà témoigné devant la justice. Son ex-mari, qui a avoué dès l’ouverture du procès avoir «commis des actes odieux», était cette fois-ci installé dans le box des accusés de la cour d’assises de Saintes et jugé dans un premier volet du dossier pour des agressions sexuelles et des viols sur deux de ses nièces, sur sa voisine e