C’est sous des applaudissements nourris que William Attal, le frère de Sarah Halimi, a pris la parole face à une foule dense rassemblée sur la place du Trocadéro, à Paris, entourée par un important dispositif de sécurité. Selon la préfecture de police, plus de 20 000 personnes se sont retrouvées, ce dimanche, afin d’exprimer leur solidarité à la famille Halimi après que la Cour de cassation a déclaré le meurtrier de la sexagénaire «pénalement irresponsable» à cause d’une «bouffée délirante» qui aurait aboli son discernement.
«Dégoût» et «incompréhension»
Une décision comme un «coup de massue» pour le frère de la victime, décrivant en détail sur l’estrade devant le parvis des droits de l’homme les quarante-cinq minutes de torture et de coups subis par Sarah Halimi, le 4 avril 2017, dans son appartement du quartier de Belleville. Attentifs, les manifestants tendent des pancartes et des messages explicites, exprimant le «dégoût» et l’«incompréhension» face à cette décision de justice. Les slogans «Fume et tue», «Qui fume un joint peut fumer un citoyen» ou bien «La justice est-elle défoncée ?» fleurissent sur la place.
«C’est tout simplement intolérable, s’emporte Anthony, 24 ans, un panneau de l’Union des étudiants juifs de France à la main, même s’il pré