«Ça n’aurait pas dû arriver.» Depuis dimanche, à Tarascon (Bouches-du-Rhône), voisins du drame ou simples habitants se le répètent en boucle. Comment A., le principal suspect dans le meurtre d’un adolescent de 13 ans, connu des services de police et encore interné d’office quelques jours avant le drame, a pu passer entre les mailles d’un filet pourtant tendu autour de lui depuis de nombreuses années déjà ? Pour les habitants de son quartier, ce n’est pas faute d’avoir alerté sur le comportement inquiétant de l’homme de 32 ans, tué dans sa fuite, dans la nuit de dimanche à lundi, par un tir policier. «Une bombe à retardement, qu’il fallait désamorcer en permanence», assure même le gérant d’un bar du centre-ville.
Originaire de Montpellier, A., comme l’a confirmé jeudi l’hôpital d’Arles, était suivi «depuis plusieurs années par les équipes du centre médico-psychologique de Tarascon», une unité de prévention en milieu ouvert rattachée à l’hôpital. Il avait déjà été condamné à deux reprises depuis 2016 pour des faits de violences avec armes. La dernière condamnation, à un an ferme, remonte à début 2020, a précisé le procureur de Tarascon