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Interview

Avocates marseillaises de la série «Commises d’office» : «Cela reste, même en 2024, un milieu un peu macho où il faut se faire une place»

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Nawel Filali, Pauline Larronde-Buzaud et Tiphaine Remy sont les héroïnes d’une websérie documentaire. Elles ont accepté que les caméras les suivent pour montrer la réalité de leur métier mais aussi la difficulté d’être une femme dans un milieu «dominé par les hommes».
L'avocate marseillaise Nawel Filali dans la série documentaire «Commises d'office», disponible sur France TV Slash ce mercredi 22 mai. (Melocoton.13 PRODS)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 22 mai 2024 à 10h49

Elles ne tiennent la barre que depuis quelques années, un an pour la dernière arrivée dans le métier. Durant plusieurs semaines, Nawel Filali, Pauline Larronde-Buzaud et Tiphaine Remy ont accepté de laisser la caméra de la websérie de France TV Slash Commises d’office (disponible ce mercredi 22 mai) capter leur quotidien versant commission d’office, cette justice d’urgence où nombre de jeunes avocats forgent leur pratique. Leurs doutes, leurs petites et grandes victoires, leur désarroi face à une administration judiciaire plombée par le manque de moyens, leur engagement dans leur métier, surtout : retour d’expériences, dans le jardin ombragé du cabinet de Tiphaine, en plein quartier des robes noires.

Avez-vous accepté facilement de devenir un «personnage» de série, dans le cadre de votre métier ? Vous avez été filmées durant plusieurs mois, alors que vous n’aviez que quelques mois de barre…

Nawel Filali : Pas facilement. Je me suis posée beaucoup de questions sur le message qu’on pouvait renvoyer, sur la profession comme sur nous.

Tiphaine Remy : J’ai rapidement accepté, notamment pour montrer le quotidien dans la défense pénale d’urgence, qui occupe une place importante à Marseille, et montrer au grand public ce qu’est la commission d’office. Très souvent, on a