Pour l’homme par qui le scandale est arrivé, c’est une première victoire, après des années de guérilla judiciaire. Le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane, personnage central du tentaculaire dossier des «barbouzeries du PSG», a ainsi fait reconnaître par un organe des Nations unies sa «détention arbitraire» aux mains du Qatar en 2020. Un développement non négligeable dans le bras de fer qui l’oppose au président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, dit «NAK», dans cette affaire à double voire triple fond, mêlant foot business, corruption policière, espionnage privé et intrigues géopolitiques, où les protagonistes sont tour à tour bourreaux et victimes des uns et des autres.
Le calvaire de l’intriguant Benabderrahmane, 44 ans, avait été révélé par Libération dans une série d’articles entre 2022 et 2023. A l’issue de sa propre enquête et au terme d’une «procédure contradictoire» – bien que le mémoire en défense du Qatar, rendu hors délai, n’ait pu être pris en compte – le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA), au sein du Conseil des droits