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«Barbouzeries du PSG» : un organe de l’ONU reconnaît la «détention arbitraire» du lobbyiste au cœur de l’affaire qui embarrasse le Qatar et Nasser al-Khelaïfi

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Dans un avis rendu public le 13 août, une composante des Nations unies critique sévèrement les bases légales de l’emprisonnement de Tayeb Benabderrahmane par l’émirat, évoquant également «des actes de torture». Une victoire pour le lobbyiste, en guerre ouverte avec le président du club de foot depuis sa libération.
Tayeb Benabderrahmane à Paris, le 25 avril 2023. (Iorgis Matyassy/Libération)
publié le 15 août 2025 à 17h48

Pour l’homme par qui le scandale est arrivé, c’est une première victoire, après des années de guérilla judiciaire. Le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane, personnage central du tentaculaire dossier des «barbouzeries du PSG», a ainsi fait reconnaître par un organe des Nations unies sa «détention arbitraire» aux mains du Qatar en 2020. Un développement non négligeable dans le bras de fer qui l’oppose au président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, dit «NAK», dans cette affaire à double voire triple fond, mêlant foot business, corruption policière, espionnage privé et intrigues géopolitiques, où les protagonistes sont tour à tour bourreaux et victimes des uns et des autres.

Le calvaire de l’intriguant Benabderrahmane, 44 ans, avait été révélé par Libération dans une série d’articles entre 2022 et 2023. A l’issue de sa propre enquête et au terme d’une «procédure contradictoire» – bien que le mémoire en défense du Qatar, rendu hors délai, n’ait pu être pris en compte – le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA), au sein du Conseil des droits