«Plus de 1 million d’euros pour un tel taudis !» Il y a un mois, Sarah (1) sort furieuse de la visite de l’impressionnante bâtisse en pierre ocre de trois étages qu’elle convoitait rue Corot, à Ville-d’Avray. La mère de famille pensait découvrir un pavillon soigné, comme il en est bon nombre dans cette commune chic des Hauts-de-Seine. Dès l’entrée, elle déchante. La façade parsemée de mosaïques cache un intérieur laissé à l’abandon depuis des années. «On pouvait difficilement avancer à cause de l’amoncellement de déchets, de sacs-poubelles et de débris de verre qui jonchaient le sol», décrit la quadragénaire. Le vieux papier peint des années 60 est arraché, les rideaux déchirés, l’évier d’une cuisine d’un autre temps déborde. Des centaines de livres de médecine s’entassent dans toutes les pièces. Des détritus sur un mètre de hauteur bloquent la cave, où il est impossible de poser un pied. La visite prend fin. Alors qu’elle traverse le rez-de-chaussée pour sortir, une dernière bizarrerie attire son regard. Un fauteuil de gynécologie trône au milieu d’une pièce délabrée.
Aussi fit-elle aussitôt le lien lorsque ce mardi la presse relaye la découverte de trois bébés morts dans la cave d’une maison des Hauts-de-Seine. Ce jour-là, une société privée, mandatée par les finances publiques, déba