Le travail minutieux des enquêteurs avance. Plus «de 150 prélèvements de traces ADN, papillaires [empreintes digitales, ndlr] et autres ont été réalisés» sur les lieux du rocambolesque vol de bijoux dimanche au musée du Louvre, a détaillé ce jeudi 23 octobre la procureure de Paris, Laure Beccuau.
Les analyses «imposent des délais, même si elles sont prioritaires pour les laboratoires», expose la magistrate dans le journal Ouest-France. Les «retours dans les prochains jours» ouvriront peut-être «des pistes, notamment si les auteurs étaient fichés», ajoute-t-elle.
Décryptage
La procureure de Paris explique que la vidéosurveillance «a permis de suivre» le parcours de la fuite des malfaiteurs «à Paris et dans des départements limitrophes», évoquant aussi des «images disponibles grâce aux caméras publiques ou privées (autoroutes, banques, entreprises…)» à exploiter.
Dans l’enquête sur «ce vol en bande organisée», Laure Beccuau rappelle aussi sa volonté d’«interpeller le plus vite possible les auteurs pour retrouver les bijoux avant que leurs pierres ne soient éventuellement desserties et les métaux fondus».
«Pas trop bouger»
A ses yeux, «la résonance médiatique» de laisse ce braquage «un petit espoir que les auteurs n’oseront pas trop bouger avec les bijoux», estimés à 88 millions d’euros. «Je veux être optimiste», conclut la procureure de Paris.
Les autorités sont depuis aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit joyaux de la couronne de France, après ce vol spectaculaire qui interroge sur la sécurité du plus célèbre musée du monde.