La ministre de la Culture a promis ce vendredi la mise en place de dispositifs anti-intrusion au Louvre «avant la fin de l’année», après qu’un rapport provisoire de l’enquête administrative a révélé une «sous-estimation chronique des risques» de vol au sein du musée.
«Ça fait plus de vingt ans que les risques intrusion et vol ont été structurellement sous-estimés» au Louvre, victime d’un casse rocambolesque le 19 octobre dernier, a déploré Rachida Dati, invitée au journal de TF1. Quatre constats illustrés dans ce rapport sont notamment mis au jour par la ministre : «D’abord une sous-estimation chronique et structurelle du risque intrusion et vol, un sous-équipement des dispositifs de sécurité, une organisation pas adaptée et des protocoles obsolètes.»
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Dati a ainsi assuré que des «mesures d’urgence» s’imposaient face à cet «échec sécuritaire». «Nous allons mettre des dispositifs anti-voiture-béliers, anti-intrusion», a-t-elle annoncé, assurant que ces nouvelles installations seraient en place «avant la fin de l’année».
La présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait expliqué devant des sénateurs la semaine dernière que le premier de ces équipements «anti-béliers» prévus depuis plusieurs années était en cours de pose. Elle avait aussi demandé des mesures pour «la sécurisation des abords immédiats» du palais.
«On ne peut pas continuer comme ça»
La candidate à la mairie de Paris assure par ailleurs avoir demandé à la présidente du Louvre, Laurence des Cars, «de réunir rapidement un conseil d’administration d’urgence». «Il faut revoir la gouvernance et créer une nouvelle direction de la sûreté et de la sécurité au niveau de la présidence, comme ça, nous aurons une vision globale des risques d’intrusion et de vols et nous aurons une stratégie cohérente», ajoute-t-elle, demandant par ailleurs la réalisation d’ici à la fin de l’année d’un «audit global sur les risques d’intrusion et de vol» au Louvre.. Et la ministre de trancher : «On ne peut pas continuer comme ça.»
La ministre a expliqué fonder ses recommandations sur les premières conclusions de l’enquête administrative lancée au lendemain du cambriolage, au cours duquel huit joyaux de la Couronne d’une valeur estimée à 88 millions d’euros ont été dérobés en plein jour par un commando de quatre malfaiteurs. Les bijoux restent activement recherchés.
Mise à jour à 15 h 34 avec davantage de détails