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Libération
Reportage

«Ça m’inquiète, c’est du lourd» : aux abords de la «super prison» de Vendin-le-Vieil, des riverains résignés

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Gérald Darmanin s’est rendu, vendredi 25 juillet, dans la prison de haute sécurité où vient d’être transféré le narcotrafiquant Mohamed Amra. Juste à côté, au centre commercial Lens 2, riverains et employés confient leur crainte face à l’arrivée de ces détenus, choisis selon des critères de dangerosité.
Le ministre français de la Justice, Gerald Darmanin, à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le 25 juillet 2025. (Justin Davis/AFP)
par Clémence de Blasi, Correspondante à Lille
publié le 26 juillet 2025 à 8h51

Au lendemain du transfert de Mohamed Amra, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, s’est rendu dans la «superprison» de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), spécialement réaménagée pour empêcher les prisonniers de poursuivre leurs activités criminelles depuis leur lieu de détention. Le narcotrafiquant dont l’évasion, en mai 2024, a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, a été transféré de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) à celle de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, en hélicoptère.

«Mon travail de ministre de la Justice, c’est que plus jamais il n’y ait une affaire Amra», affirme Gérald Darmanin devant une poignée de journalistes admis dans l’enceinte de l’établissement à l’occasion de son déplacement. Derrière lui, le bâtiment gris, parsemé de touches de couleurs vives au niveau des fenêtres, se dresse au milieu d’une étendue herbeuse sur laquelle paissent des biquettes.

«Conditions indignes»

«Nous avons décidé de mettre le paquet pour qu’aucun drone ne puisse survoler le site, qu’aucun téléphone ne puisse passer, qu’aucune forme de corruption ne soit possible», explique le garde des Sceaux.