Le mystérieux courrier anonyme n’était donc qu’une fausse alerte. Dans une lettre arrivée dans la nuit à la rédaction de France 3 Normandie, des «militants écologistes français» menaçaient de faire sauter l’aéroport de Caen-Carpiquet : «Des explosifs ont été déposés autour du tarmac et seront déclenchés à 12 h 00. Nous vous laissons le soin de prévenir les forces de l’ordre et la direction de l’aéroport pour que les dégâts ne soient que matériels.»
Il n’en a finalement rien été : après une matinée à fouiller de fond en comble les lieux, les équipes de déminage dépêchées sur place n’ont «absolument rien» trouvé et l’aéroport a pu rouvrir vers 13h30
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Les signataires de la lettre assuraient s’être introduits dans l’aéroport et y avoir déposé des explosifs pour «dénoncer l’absurdité environnementale» du transport aérien. En ligne de mire, «les autorités (qui) préfèrent agrandir les aéroports, comme à Carpiquet», alors qu’il faudrait «diminuer les trajets dans les airs». France 3 rappelle que la communauté urbaine de Caen la mer a programmé la construction d’un nouvel aérogare, dont l’ouverture est prévue pour 2027, et que la piste actuelle doit être mise aux normes en mars 2024.
Depuis plusieurs semaines, les fausses alertes à la bombe ou à l’attentat se multiplient en France, amenant à l’évacuation de nombreux lieux touristiques, d’écoles et d’aéroports ciblés par ces menaces, souvent envoyées par mail.
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a appelé courant octobre à la plus grande fermeté face aux «petits guignols». «Ils seront retrouvés, ils seront punis et leurs parents seront tenus de rembourser les dommages et intérêts qu’ils ont causés» s’ils sont mineurs, avait martelé le garde des Sceaux, fustigeant des «plaisanteries qui font naître la psychose».
Mise à jour à 14h50 : l’aéroport a pu rouvrir en début d’après-midi.