Ces destructions avaient choqué, peu avant l’appel à l’aide des Restos du cœur. Un homme de 18 ans a été condamné mercredi 18 octobre en comparution immédiate à Lille, à six mois de prison avec sursis, pour avoir détérioré douze camions de l’association, avec un complice de 14 ans. Ces véhicules servant aux maraudes avaient été vandalisés le 1er septembre à Wattrelos (Nord). Ils étaient situés sur le site de la plateforme départementale des Restos du cœur.
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«C’est pas bien et je regrette d’avoir fait ça», a déclaré le prévenu à l’audience, peinant à s’expliquer sur son geste. Sans apporter de réponse sur les motivations du duo, «manifestement désœuvré» selon l’avocat de l’association, Patrick Férot, les débats ont pointé les fragilités d’un jeune homme avec une «enfance et une adolescence compliquées», mais inséré, titulaire d’un CAP en mécanique, avec un casier judiciaire vierge.
Vitres brisées et liquide inflammable
Son avocat, Me Gildas Brochen, a plaidé une altération du discernement de son client, qui au moment des faits, était suivi au niveau psychiatrique, médical et éducatif.
En prenant leur service le 1er septembre, les salariés des Restos du cœur de Wattrelos avaient découvert les véhicules avec des vitres brisées. Du liquide inflammable avait également été dispersé sans qu’il y ait eu de mise à feu. Le duo de jeunes hommes s’était introduit en passant un grillage et avait aussi dégradé des écrans d’ordinateurs. Tous deux s’étaient filmés dans une vidéo, ensuite publiée sur le réseau social Snapchat.
Un préjudice «d’au moins 40 000 euros»
Confondus par des caméras de surveillance, ils avaient été interpellés les 4 et 5 septembre et ont reconnu les faits. Le mineur a été déféré devant un juge des enfants et fait l’objet d’un suivi socio-judiciaire. Le tribunal a suivi mercredi les réquisitions du ministère public et reconnu le prévenu coupable de destruction du bien d’autrui aggravée par deux circonstances – faits commis en réunion et avec effraction.
Il devra également indemniser les Restos du cœur, un préjudice sur les véhicules qui s’élève selon l’avocat de l’association, Patrick Férot, à «au moins 40 000 euros».