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Récit

Caroline Darian, faire famille après le procès Mazan

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Dans un contexte familial bouleversé après le procès, la fille de Gisèle Pelicot entend à son tour briser «les silences» qui entourent son cas. Elle a déposé plainte contre son père, mercredi 5 mars, notamment pour «viol» et «administration de substance».
Caroline Darian à Paris, le 24 février 2025. (Marie Rouge/Libération)
publié le 6 mars 2025 à 19h33

La question a jailli il y a quelques jours de la bouche de son fils. «Mais maman, pourquoi tu écris un deuxième livre ?» Caroline Darian, 46 ans, la rapporte sourcils froncés, en plantant ses yeux bruns et ronds droit dans les nôtres, dans le bistrot chic où elle nous a donné rendez-vous, un lundi de février. Deux mois après la condamnation de son géniteur, Dominique Pelicot, à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir violé et organisé les viols de sa mère Gisèle Pelicot, par des dizaines d’inconnus, elle rentre à peine d’Italie où elle est allée présenter son premier ouvrage, Et j’ai cessé de t’appeler papa, désormais traduit dans 19 langues. Son deuxième, Pour que l’on se souvienne, écrit pendant le procès, est sorti ce mercredi 5 mars aux éditions JC Lattès.

«Mon fils m’a vue me jeter corps et âme dans la cause [de la soumission chimique]», dit-elle dans le même souffle. Le petit garçon a 10 ans. Dix ans de vie, dont presque la moitié passée dans le vrombissement de la machine médiatico-juridique depuis que ses parents ont appris, le 2 novembre 20