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Récit

Braquage du Louvre : retour sur huit minutes d’un casse historique au butin «inestimable»

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Près de soixante enquêteurs sont mobilisés pour faire toute la lumière sur ce vol éclair au retentissement international. Aucune piste n’est pour l’instant privilégiée.

Le monte-meubles utilisé par les voleurs pour pénétrer dans le musée du Louvre, quai François-Mitterrand, à Paris, le 19 octobre. (Dimitar Dilkoff/AFP)
Publié le 20/10/2025 à 20h25

Sous le ciel cotonneux de Paris, un étrange cortège longe le quai François-Mitterrand, dimanche 19 octobre. Deux personnes à bord d’un monte-charge, encadrées par deux autres à scooter, se garent à l’arrière du musée du Louvre. A côté des lourdes pierres de l’édifice, le petit engin de chantier a des airs de jouet d’enfant. Dans une mécanique tranquille, il déploie sa longue échelle jusqu’au premier étage. Deux des individus l’escaladent. Il est alors 9h30. Un casse historique, devenu ce lundi 20 octobre une affaire d’Etat au retentissement international, est sur le point de se produire. En huit minutes, top chrono.

140 carats à portée de meuleuse

9h34. Equipé de deux disqueuses, le duo d’acrobates, qui est parvenu à se hisser sur le balcon, a fracturé la baie vitrée. Visages masqués, ils pénètrent dans la galerie d’Apollon. Sous sa voûte dorée conçue à la gloire de Louis XIV, ils se hâtent. Agathe, améthyste, jade… Autour d’eux, les plus beaux joyaux de la couronne de France scintillent. Le Régent, diamant parmi les plus remarquables de la collection, repose là, vulnérable dans sa cage de verre.