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Libération
Enquête

De nouveaux signalements pour maltraitance d’enfants dans un foyer de l’Eure : «Ce n’est pas parce qu’on est insolent qu’on doit être violenté»

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Un an et demi après des révélations de «Libération», les comportements violents envers des mineurs continuent à la maison d’enfants à caractère social de Thibouville. Visée par une enquête, l’ancienne directrice mise en cause est partie mais a retrouvé un poste dans la fondation désormais responsable de l’établissement.
La maison d’enfants à caractère social de Thibouville, dans l'Eure, en 2013. (Photo/DR)
publié le 20 mai 2025 à 10h42

Avant l’explosion médiatique de l’affaire Bétharram, le cas de Thibouville mettait déjà en lumière les violences systémiques faites aux enfants dans des établissements pourtant censés les protéger. En novembre 2023, Libération révélait les mises en cause par une équipe d’éducateurs de cette maison d’enfants à caractère social (Mecs) de l’Eure, de certains de leurs collègues et leur hiérarchie, en particulier la directrice. Plus largement, c’est l’organisation de l’établissement qui était pointée du doigt. Pressions sur les éducateurs, manque de moyen et d’hygiène, violences verbales et physiques envers des enfants âgés, pour les plus jeunes, de 6 ans. Un an et demi plus tard, de nouveaux témoignages font état de comportements qui demeurent problématiques.

Dans un café d’Evreux, Stéphanie (1), une éducatrice spécialisée expérimentée de 43 ans qui a travaillé neuf mois en CDD dans la maison d’enfants à caractère social de Thibouville, nous