L’explosion d’une bonbonne de gaz dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 août a fait plusieurs victimes et provoqué un incendie dans un immeuble du quartier des Minguettes à Vénissieux (Rhône), dans la banlieue sud de Lyon.
Que s’est-il passé ?
La violente explosion a eu lieu vers 3 h 30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages. Il s’agit d’une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux. Si les enquêteurs privilégient une piste accidentelle, les circonstances des faits devront être précisées par l’enquête.
Un important dispositif a été déployé pour lutter contre l’incendie qui a suivi. 90 sapeurs-pompiers et 40 engins ont été mobilisés au plus fort de l’intervention des secours. Le préfet délégué pour la défense et la sécurité s’est rendu sur place lundi matin. «Après avoir procédé à des vérifications, afin de s’assurer de la solidité de l’édifice, la moitié des occupants de l’immeuble vont pouvoir réintégrer leur logement dans la journée, a annoncé le représentant de l’Etat. Une opération de relogement est en cours par la commune de Vénissieux, pour le reste des résidents.»
Qui sont les victimes ?
Un corps a été retrouvé dans l’appartement du 4e étage où a eu lieu l’explosion de la bonbonne de gaz selon une source policière. La victime est l’occupant de l’appartement, un homme d’environ 70 ans, selon la préfecture. Neuf personnes ont été transportées à l’hôpital pour des examens. Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la ville de Vénissieux.
Des habitants traumatisés
Auprès du quotidien régional le Progrès, une habitante de l’immeuble vivant au rez-de-chaussée a décrit les dégâts. «Les logements sont traversants. J’ai vu des débris derrière l’immeuble et un arbre qui s’enflammait ! La porte d’entrée du 9 a été dégondée par le souffle de l’explosion et a atterri au milieu de la rue», témoigne-t-elle. Une autre raconte «une vision de chaos». «On a senti surtout un souffle. Toutes les portes de tous les paliers ont été éjectées. Les cadres de fenêtres sont tombés sur nous dans le lit. On ne savait pas ce qui se passait, le feu, les cris, les hurlements et la peur. On ne savait pas par où descendre…»
Sur son blog, la maire de cette commune de 66 000 habitants, Michèle Picard, s’est également exprimée sur ce drame. «Nous adressons toutes nos pensées et notre soutien aux victimes, à leurs familles et à leurs proches. Nos remerciements vont aux pompiers, forces de l’ordre et équipes de secours qui restent mobilisés depuis les premières minutes», écrit-elle. Elle assure que les équipes de la ville sont «pleinement engagées pour organiser l’accueil d’urgence des victimes et suivre en cas de besoin les opérations de relogement».