Menu
Libération
Justice

Cédric Jubillar condamné à 30 ans de prison pour le meurtre de sa femme Delphine

La cour d’assises du Tarn a rendu son verdict ce vendredi 17 octobre dans l’affaire de la disparition de l’infirmière en 2020, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Une condamnation conforme à la peine requise la veille contre le peintre-plaquiste de 38 ans.

Cédric Jubillar dans la salle d'audience de la cour d'assises du Tarn, à Albi, le 22 septembre. (Lionel Bonaventure /AFP)

A l’issue d’un procès de quatre semaines tortueuses et indécises, Cédric Jubillar a été jugé coupable du meurtre de sa femme Delphine et condamné à trente années de réclusion criminelle, ce vendredi 17 octobre par la cour d’assises du Tarn, à Albi.

Le peintre-plaquiste de 38 ans a regardé impassible la présidente énoncer le verdict, mains serrées sur l’ouverture vitrée du box.

Le verdict va dans le sens des réquisitions. Jeudi, le ministère public avait demandé trente ans de réclusion criminelle à son encontre, les deux avocats généraux ayant conclu à sa culpabilité, l’un retraçant le cheminement de l’enquête, l’autre partant de l’hypothèse de l’innocence de l’accusé pour en démontrer l’incohérence.

«Le crime parfait attendra, le crime parfait, ce n’est pas le crime sans cadavre mais celui pour lequel on n’est pas condamné, et vous allez être condamné monsieur Jubillar», avait lancé au terme de quatre heures de réquisitoire l’avocat général, Pierre Aurignac, à l’accusé, resté sans réaction.

«Je n’ai absolument rien fait à Delphine»

Les trois magistrats et les six jurés devaient répondre à la question : «Est-il coupable d’avoir, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines donné volontairement la mort à Delphine Aussaguel épouse Jubillar ?». Avec pour consigne que le doute doit profiter à l’accusé. Pour qu’il soit condamné, sept sur neuf devaient le déclarer coupable. Si trois d’entre eux avaient voté «non coupable», il aurait été acquitté.

Cédric Jubillar a toujours nié les faits qui lui sont reprochés, muré dans les dénégations. Juste avant que la cour ne se retire pour délibérer, ce vendredi en début de matinée, il avait été invité par la présidente à s’exprimer une dernière fois au sujet de la disparition de la mère de ses deux enfants. Le visage blême et les yeux cernés, il avait lancé quelques regards vers la salle et prononcé une seule et unique phrase : «Je n’ai absolument rien fait à Delphine.» Le corps de l’infirmière disparue fin 2020 n’a jamais été retrouvé.

Les deux parties avaient déjà annoncé que cette décision de la cour d’assises du Tarn ferait l’objet d’un appel. Un nouveau procès devrait se tenir en 2026, probablement devant la cour d’appel de Toulouse.

Plus d’informations à venir…