Près de trois ans d’enquête, pas d’aveux et un possible renvoi aux assises. Possible car les avocats de Cédric Jubillar ont fait savoir ce mercredi 22 novembre qu’ils font appel de ce renvoi. S’il est finalement jugé, l’homme devra répondre devant une cour d’assises du meurtre de sa femme Delphine, pour lequel il est mis en examen et placé en détention provisoire. Les juges d’instruction Audrey Assemat et Coralyne Chartier ont rendu ce mardi 21 novembre leur ordonnance de mise en accusation, suivant les réquisitions du parquet de Toulouse rendues le 3 novembre. Cédric Jubillar encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Récit
Le procès se déroulera devant la cour d’assises du Tarn à Albi, où des aménagements spécifiques seront à prévoir pour accueillir un tel procès. On ignore encore la date exacte, possiblement fin 2024 ou début 2025.
Incarcéré depuis juin 2021
Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, le peintre en bâtiment, aujourd’hui âgé de 36 ans et incarcéré depuis juin 2021, nie toute responsabilité. Au moment de la disparition de Delphine Jubillar, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19, le couple, qui a deux enfants, était en instance de divorce.
La disparition de l’infirmière avait suscité un important émoi en France, peu après la condamnation de Jonathann Daval à vingt-cinq ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia en Haute-Saône, qu’il avait longtemps nié en jouant le rôle du mari éploré.
Mise à jour : ajout ce mercredi 22 novembre à 18 h 41 de l’appel des avocats de Cédric Jubillar.