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Justice

Cédric Jubillar: une nouvelle demande de mise en liberté rejetée

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse a rejeté la demande de mise en liberté déposée mardi. Cédric Jubillar est détenu depuis juin dernier pour le meurtre de son épouse Delphine, qu’il nie.
Cédric Jubillar, le 23 décembre 2020, au cours d'une battue pour retrouver le corps de Delphine. (Fred Scheiber /AFP)
publié le 14 janvier 2022 à 14h31

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse a rejeté, ce vendredi, la demande de mise en liberté de Cédric Jubillar, détenu depuis juin pour le meurtre de son épouse Delphine, qu’il nie. «Le refus de mise en liberté a été confirmé par la Cour d’appel», a déclaré à des journalistes un des avocats de Cédric Jubillar, Alexandre Martin, qui a déjà plaidé à plusieurs reprises en faveur de la libération de son client.

Cédric Jubillar, soupçonné d’avoir tué son épouse Delphine Jubillar et écroué depuis juin à la prison de Toulouse-Seysses, continue de se dire innocent et avait formulé mardi une nouvelle demande de remise en liberté devant la cour d’appel de Toulouse. «Plus que jamais ce dossier est vide, ce dossier se désagrège avec le temps, c’est l’enlisement. On le dit depuis six mois, et on continue de maintenir cet homme en détention», professait un de ses avocats, Jean-Baptiste Alary, avant l’audience. «Le maintenir en détention devient totalement déraisonnable, plaide-t-il. Les six mois qu’il a passés libre, il n’a pas nui à l’enquête, il faut que la justice retrouve de la sérénité dans l’analyse du dossier.»

Troisième rejet

Il s’agit du troisième refus qu’essuie ce peintre-plaquiste de 34 ans pour sa remise en liberté. Les précédentes demandes ont été rejetées par la justice pour qui des indices concordants permettent de conclure à l’implication du mari dans la disparition de l’infirmière de Cagnac-les-Mines, près d’Albi, le 15 décembre 2020. Dans cette affaire sans cadavre, ni aveux, les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie poursuivent leurs recherches sur le terrain et une cellule dédiée à ces investigations reste activée, plus d’un an après la disparition.

Un rebondissement dans cette affaire est survenu en décembre, un an jour pour jour après la disparition de Delphine Jubillar. La nouvelle compagne de Cédric Jubillar a été placée en garde à vue, avant d’être relâchée, sans être mise en examen. Les gendarmes pensaient qu’elle pouvait avoir des informations sur l’endroit où se trouve le cadavre de l’infirmière. Ebranlée par cette garde à vue, cette femme de 44 ans a affirmé jeudi qu’elle soutenait toujours son compagnon, mais qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de douter, admettant «ne pas être sûre à 100% de son innocence».

Cédric et Delphine Jubillar, 33 ans, qui travaillait comme infirmière de nuit dans une clinique d’Albi, étaient en instance de divorce lorsque, le 15 décembre 2020, elle a disparu de nuit de leur maison de Cagnac-les-Mines, en plein couvre-feu. Peu avant, il avait appris que sa femme avait un amant et envisageait de refaire sa vie avec lui. Samedi, une messe en hommage à Delphine Jubillar a été célébrée dans la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi, à l’initiative de ses frères et sœur ainsi que d’amis. Elle a rassemblé une centaine de personnes.