Dominique Simonnot a souhaité voir les prisons d’un autre œil, plus joyeux, plus humain. «Oui, cela peut surprendre, mais il y a de beaux moments dans les lieux de privation de liberté», rappelle la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL). Dans l’avant-propos de son rapport annuel d’activité 2024, présenté le mercredi 21 mai, l’ancienne journaliste énumère les instants culturels, sportifs ou éducatifs qui y sont organisés, du concours de pâtisserie «Top CEF» dans les centres éducatifs fermés au «concert futuriste donné par des détenus longues peines».
Des activités vilipendées par une partie des médias et de la classe politique, et dont le nombre est pourtant «drastiquement insuffisant», dénonce le rapport, malgré leur «enjeu essentiel de sécurité, d’évolution et d’insertion». «Ces instants sont utiles, bienfaisants» mais trop peu nombreux, pointe-t-il, alors qu’ils «sont parfois l’unique moyen de s’extraire, quelques heures par semaine, d’une cellule suroccupée». Et d’ajouter : «Le fait de maintenir trois personnes enfermées 22 heures sur 24 dans 9 m2, sans autre horizon que télévisuel, ne peut qu’impacter négativement leur santé mentale.» Hasard du calendrier,