Des grappes de gens déroutés face aux entrées rendues inaccessibles par des grilles ou de la rubalise, et par les policiers qui répètent «fermé, closed» ; des groupes qui attendent, un brin déboussolés, sous les arcades de la rue de Rivoli (Paris, Ier arrondissement), en face du Louvre. Ce dimanche 19 octobre, sur le coup de 11h30, l’information d’un braquage commis dans le musée, annoncée sur X par la ministre de la Culture, Rachida Dati, n’est pas parvenue à ceux qui avaient prévu de le visiter. Alors, quand on leur apprend la raison de cette fermeture intempestive, un mot revient en boucle et dans plusieurs langues : «Choqué.»
Julietta, Italienne de 24 ans, qui travaille dans un showroom, en reste littéralement bouche bée. Elle peine à imaginer qu’il puisse exister des failles de sécurité. «Ici, au Louvre ? Mais on est tellement fouillés quand on le visite, comment est-ce possible ? Et il doit y avoir des caméras partout, non ?» Son ami Diego, développeur de 26 ans, observe qu’«il y a eu récemment des films qui mettent en scène ce genre de vol». L’impression d’assister à une fiction traverse aussi Luis, étudiant en