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A la barre

«C’était un géniteur, pas un père» : au procès du «druide» tueur de l’Aveyron, l’aversion de sa fille et de ses ex-compagnes

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Depuis mardi 20 mai, les femmes qui ont partagé la vie de Philippe S. ainsi que sa fille défilent à la barre du tribunal judiciaire de Rodez. Leurs témoignages permettent de mieux comprendre le parcours de cet homme décrit comme «beau parleur», manipulateur, colérique et proche de théories complotistes.
Les ossements de la victime ont été retrouvés dans une maison, dans la commune de Brasc (Aveyron). (José A. Torres/PHOTOPQR/Centre Presse Aveyron/M)
publié le 22 mai 2025 à 9h03

On peut dire qu’il fait l’unanimité. Philippe S., 58 ans, est droit dans son box, pendant que son profil est décortiqué jusque dans les petits recoins de sa psyché par différents experts qui ont tous eu le plus grand mal à démêler le vrai du faux dans les propos de ce personnage à l’allure douce mais aux manières, semble-t-il, perverses, manipulatrices, victimaires et parfois violentes.

Est-il possible que le supposé pouvoir d’emprise de cet homme réduise le rôle de ses deux présumés complices, Nathalie C. et Loup B., à de simples pions dans cette escalade ignoble ? Celle qui a mené à la mort et à la tentative choquante de disparition du corps de Georges M., alias «Diego» début 2023.

Grâce aux témoignages méthodiques de plusieurs des ex-compagnes, d’une ancienne connaissance et de la fille de l’accusé principal, ce mercredi 21 mai, au tribunal judiciaire de Rodez, le brouillard s’est un peu dissipé.

«Monsieur visait l’étoile Michelin ! N’importe quoi…»

Pour le dire crûment, le quinquagénaire s’est fait «détruire». Pourtant, comme toujours, son visage doux et bien rasé est resté imperturbable. Les cheveux courts, bien coiffés et blanc