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Enquête

Chantage, vengeance, corruption : chez Anticor, la dérive de plusieurs référents locaux

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L’ONG anticorruption, qui saura jeudi 16 novembre si elle récupère son agrément perdu en juin, doit en même temps gérer de graves cas internes d’abus de pouvoirs de ses référents locaux, allant parfois jusqu’à des tentatives de chantage.
Elise Van Beneden, présidente d'Anticor, lors d'une conférence tenue par l'association anticorruption après la perte de son agrément en juin. (Pierrick Villette/ABACA)
publié le 15 novembre 2023 à 12h04

L’association Anticor saura, jeudi 16 novembre, si la cour administrative d’appel de Paris lui rend ou non l’agrément, perdu en juin, qui lui permet d’intervenir dans des dossiers de lutte contre la corruption. Le précieux sésame, renouvelable tous les trois ans, avait été annulé par le tribunal administratif pour une raison de forme après le recours d’un ex-adhérent. Créée en 2002, l’association, qui fait œuvre de salubrité publique, est impliquée dans 161 procédures nationales. Y figure notamment l’enquête pour «prise illégale d’intérêts» visant le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, actuellement en procès devant la Cour de justice de la République.

Mais Anticor a d’autres problèmes, internes. D’après nos informations, l’association doit gérer depuis quelques mois une série de cas qu’elle n’aurait pas rechigné à signaler à la justice, s’ils avaient concerné des élus. Se